Exposition « Candidats »
AIDA Galerie présente les réalisations de 5 candidats aux Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), pour une exposition associant estampes, peintures et volumes. Ces artistes s’exposent aux regards du public en même temps qu’à l’avis des artistes membres du Comité de l’AIDA, chargés d’évaluer les réalisations et les candidatures. Après cette exposition, les artistes admis seront membres de l’AIDA. Ils seront représentés par AIDA Galerie où ils pourront régulièrement, s’ils le souhaitent, exposer leurs travaux.
L’exposition d’AIDA Galerie
Frédérique Badonnel (dite «Bado») (estampes)
Diplômée des Beaux Arts d’Epinal et de Nancy, elle a orienté son parcours, dès son bac option arts plastiques en poche, de manière à expérimenter et maîtriser autant que possible le très large éventail des techniques traditionnelles de l’estampe: eau forte, aquatinte, taille douce… Très vite, les potentialités d’animation et de relations humaines que recèlent la démonstration et la transmission des savoir-faire propres à l’estampe lui sont apparues. Et c’est ainsi qu’elle consacre également une part de son temps à l’animation d’ateliers de gravure.
Pour cette exposition, elle nous propose, sous le nom d’artiste de Bado, une sélection d’estampes déployant l’étendue des possibilités d’expression du noir et blanc et reflétant quelques unes des thématiques représentatives de sa pratique, tels que portraits et paysages...
Hélène Heyberger (volumes)
D’origine strasbourgeoise, elle a exercé comme professeur des écoles pendant près de 40 ans. Elle s’est intéressée très tôt aux arts graphiques et plastiques, pratiquant le land-art et les techniques du collage papier avant de passer en 2018 à la réalisation de sculptures composées de métal soudé et de bois de récupération.
Elle part le plus souvent d’un objet trouvé ou déniché, en bois ou métal, dont l’utilité s’est perdue mais dont la forme appelle à de nouvelles possibilités d’évolution, totalement détournées de sa fonction initiale. D’autres pièces de récupération s’associent ensuite progressivement au premier objet, consolidant la première intuition. Le tout, assemblé, soudé, riveté et boulonné se transforme en personnages, totems, masques, oiseaux et autres animaux. Ils composent ensemble toute une ménagerie imaginaire, étrange et déglinguée, insolite et poétique, dont la physionomie et l’expression s’apparentent autant à l’art brut qu’aux arts premiers.
Pierre Kieffer (peinture)
Il développe depuis une vingtaine d’année une pratique artistique s’inscrivant assez clairement dans la mouvance de l’expressionnisme abstrait et de l’abstraction informelle, déployant une esthétique évoquant notamment certaines oeuvres de Willem de Kooning ou Antoni Tapiès. Chaque réalisation est l’occasion d’une expérience vivante et le fruit d’une confrontation avec la matière, les formes, les couleurs. Chacune vient offrir son lot de surprises, d’accidents de parcours et de surgissements soudains. Leur rôle est moteur, car ces péripéties requièrent de savoir prendre la balle au bond et d’assumer le risque de la remise en jeu et de la relance de l’expérimentation, exigibles à chaque moment. Spontanéité, arbitraire de l’instant, automatismes scripturaires, gestualité large et non tenue, tels sont parmi quelques unes les ressources mobilisées.
Il présente pour cette exposition deux ensembles de réalisations, groupées par affinités d’ambiance, le tout réalisé dans une gamme variée de supports et de formats.
Gilbert Schlewer (op-art)
D’un côté, il récupère des rebuts industriels, souvent des pièces réalisées en série : bouchons et flacons usagés, cornières d’angle et cageots de fruits et légumes récupérés… De l’autre, il est fasciné par les jeux d’optique : illusions, images doubles, fausses perspectives… Au total, il réalise des compositions qui paraissent au premier abord tout droit issues de l’Op-Art, ce mouvement d’art optique des années 60, avec Yaacov Agam et Victor Vasarely comme figures de proue. A y regarder de près, ce n’est pas tout à fait cela. Le côté «récup» finit par apporter à ces pièces un côté subtilement dérisoire, potentiellement rigolard et au fond assez jubilatoire : elles ont même un peu l’air de décerner une sorte de pied de nez aux compositions parfois tellement rigoureuses et sérieuses des artistes des années 60. Décidément, l’illusion s’avère ici parfaite, et même doublement parfaite !
L’artiste a réuni pour l’occasion un assortiment de ses sortilèges visuels pleins de malice qui devraient réjouir plus d’un regardeur!
Sarmena Stantcheva (peinture)
Son inspiration créatrice semble prendre sa source dans les origines de l’art abstrait, alors que Sonia et Robert Delaunay inventaient l’orphisme, juste avant la grande guerre. La couleur engendrait la forme, la forme s’émancipait de toute représentation, la résonance entre forme abstraite et musique suggérait à l’art visuel sa prétention à une expression totale et universelle. Dans une optique semblable, elle développe des compositions abstraites, exécutées à l’huile sur toile, faites d’aplats de couleur pure dessinant des formes épurées tout en rondeurs, un peu à l’image des disques caractéristiques des travaux des Delaunay.
Pour cette exposition, elle a choisi de réunir quelques unes de ses toiles représentatives d’une nouvelle démarche thématique, d’inspiration cosmogonique, prenant pour coeur la figure imaginaire d’un oiseau mythique et universel, à l’origine de la création. Cette figure habite désormais chacune de ses compositions, de manière plus ou moins nettement apparente, formant le fil conducteur symbolique et narratif de son parcours créatif.
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives «hors les murs» dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.
AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.
Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres: la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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