Du samedi 16 au dimanche 17 septembre 2017
- Terminé

J.E.P : Sur les traces des travailleurs indochinois du fort de Queuleu (1948-1950)

Entrée libre
Dans le cadre du festival : Journées Européennes du Patrimoine

Découvrez l’histoire des travailleurs indochinois qui séjournèrent au fort de Queuleu entre 1948 et 1950 à travers leurs traces : inscriptions, graffitis...


Quelques centaines de travailleurs indochinois sont installés dans le fort de Queuleu entre 1948 et 1950. En octobre 1948, ils sont plus de 500. La présence de ces travailleurs coloniaux est liée au remplacement de la main-d’œuvre mobilisée pendant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, le « plan Mandel » élaboré en 1938 par Georges Mandel alors ministre des colonies prévoyait la mobilisation de travailleurs coloniaux destinés à renforcer les manques liés à la mobilisation des hommes. Environ 20 000 travailleurs indochinois arrivent en France au début de la Seconde Guerre Mondiale. Le Service de la main-d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale (MOI) est chargé au sein du ministère du travail de recruter les travailleurs coloniaux requis, de les acheminer par bateaux et de les mettre au service des industries de la défense nationale. La majorité des recrutements est effectuée de force au sein de la paysannerie pauvre des protectorats de l’Annam, du Tonkin et de la colonie cochinchinoise. Ces ouvriers non spécialisés sont pour la plupart employés à des travaux forestiers, agricoles et industriels notamment dans les usines d’armement et les poudrières. Après la défaite française, ils sont logés dans d’immenses camps de la zone libre et soumis à une discipline militaire ainsi qu’à des conditions de vie très dures. À la Libération, la majorité de ces hommes aspire à un rapatriement rapide, reporté à cause de la désorganisation de l’après-guerre et des événements qui affectent l’Indochine française. A la souffrance de l’exil, succèdent alors l’exaspération et la colère. En écho au mouvement indépendantiste vietminh en Indochine, les travailleurs indochinois revendiquent en métropole leur émancipation et l’égalité des droits avec les autres travailleurs. Quelques graffitis témoignent encore aujourd’hui de leur présence dans le fort de Queuleu.

Sur réservation




Fort de Metz-Queuleu


Crédits : Association du fort de Metz-Queuleu

Le Fort de Queuleu appartient à la première ceinture fortifiée de Metz. Les travaux de construction, commencés par les Français pendant le Second Empire entre 1867 et 1868, ont été en grande partie repris par les Allemands pendant l’Annexion. Entre octobre 1943 et août 1944, un camp spécial géré par la Gestapo est installé dans la Caserne II Casemate A. Le camp voit l’internement de résistants, saboteurs, passeurs, réfractaires et otages. Les conditions d’internement sont terribles : les prisonniers sont interrogés sous la torture et sont parqués les yeux bandés avec les pieds et mains liés. Trente-six personnes y succomberont et quatre personnes réussirent à s’évader. Entre 1500 à 1800 prisonniers y seront internés avant d’être envoyés en camps de concentration, en prison ou condamnés à mort. A la Libération, un Centre de Séjour Surveillé y est établi entre décembre 1944 et mars 1946.

www.fort-queuleu.com

https://journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr/
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Lieu : Fort de Queuleu

Adresse :

Ville : Metz

Quartier : Quartier Plantières Queuleu

Département : Moselle

Région : Grand Est

Pays : France

Annoncé anonymement le mercredi 22 juillet 2020
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